La Voyoucratie présidentielle ?!

  • Nicolas Halgand
  • Politique

http://www.lexpress.fr/pictures/60/30915_le-president-de-la-republique-nicolas-sarkozy-s-exprime-le-30-juillet-2010-a-la-prefecture-de-l-isere-a-grenoble.jpgUn tollé général chez les umpistes lorsque Marianne, magazine de Centre Gauche ou de Centre Droit, selon les humeurs des éditorialistes, titre le Numéro 694  "Le voyou de la République" avec comme portrait Nicolas Sarkozy. Les attaques sont rudes venant de la part de la droite majoritaire. Dénonciations, amalgames, insultes, ... seront les armes de l'UMP envers les journalistes toujours aussi "libres et indépendants" de Marianne.

Les arguments des articles tiennent la route. Suis-je objectif en vous disant cela, connaissant mes opinions politiques? Je pense que oui et  je vais vous partager quelques points de vue des journalistes de Marianne que je trouve justes et objectifs.

Le constat ou le postulat de départ: l'affaire des Roms, des Gens du voyage, des délinquants d'origine étrangère tout cela mis dans un même bateau, pour le gouvernement bien sur et la réponse de celui: l'expulsion et le retour à la frontière.

Brice Hortefeux surenchère le discours de Grenoble de Nicolas Sarkozy. Dans leurs attaques, ils visent "des français de second choix. De seconde souche !". Ces hommes d'Etat viennent de créer deux types , "deux catégories de nationaux - d'un côté, des français de souche ou en voie de faire souche; et de l'autre, des sous-français passibles d'une double sanction en cas de délits particuliers."

La méthode utilisée pour communiquer est particulière à la manière sarkozienne: réagir à chaud afin de faire mouche auprès d'un électorat ciblé. Car l'objectif de ces interventions intempestives et discriminatoires est purement électoraliste. Le président a perdu les classes populaires, les classes moyennes alors il se tourne vers l'électorat frontiste.

Et c'est cette façon de faire que les journalistes de Marianne dénoncent. Le terme "voyou" est ici pris sous sa forme littéraire et première. Être un voyou, c'est être crapuleux. Et de part ces actes, Nicolas Sarkozy en tant que politique agît crapuleusement. Pour des fins électoralistes, il pointe une population particulière et lui met tous les maux de notre société dessus.


Et c'est cela qui est attaquée. En tant qu'homme politique de la République française, il peut être considéré comme un voyou de la République. Ce n'est pas la fonction présidentielle qui est pointée par cette détermination mais bien, l'homme dans sa fonction politicienne.

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